Monarque

Monarques

Le monarque est-il en voie de disparition?

Sur la planète, nos activités humaines et les changements climatiques qu’elles entraînent ont des effets très importants sur la biodiversité. La biodiversité, c’est l’ensemble des êtres vivants (animaux, insectes, plantes, micro-organismes, etc.) et les écosystèmes dont ils font partie.

Malheureusement, malgré tous les services inestimables qu’elle nous apporte, la biodiversité est depuis plusieurs années en déclin dans le monde. Le monarque ne fait malheureusement pas exception. Au cours des deux dernières décennies, on estime que la population de ce papillon migrateur a diminué de près de 90 %!

Heureusement, nous pouvons tous poser des gestes concrets pour renverser la tendance. Une des actions très faciles à mettre en place : planter des semences d’asclépiade et de fleurs sauvages sur nos terrains.


Connaissez-vous l’asclépiade?

Plante indigène, l’asclépiade présente de grosses et longues feuilles et lors de la floraison, de petites fleurs, souvent roses ou blanches, apparaissent avec cinq pétales.

Le nectar des fleurs d’asclépiade attire de nombreux pollinisateurs (abeilles, mouches, colibris, etc.). Plusieurs insectes se nourrissent parfois même uniquement de ce liquide sucré en particulier.

Rôle dans la survie des monarques

Pour le papillon monarque, l’asclépiade est encore plus incontournable : c’est la seule variété de plante sur laquelle le papillon monarque pond ses oeufs. Souvent perçue à tort comme une mauvaise herbe, l’asclépiade est donc essentielle à la survie du monarque!

Les chenilles du monarque se nourrissent exclusivement des feuilles d’asclépiade qui sont d’ailleurs toxiques pour la majorité des autres chenilles. Cette particularité procure au monarque quelques avantages, dont la toxicité de ses chenilles contre les prédateurs.


Comment agir en faveur de la reproduction des monarques?

Bien que l’asclépiade commune se trouve souvent dans les champs et sur le bord des routes, celle-ci peut tout à fait s’intégrer à vos jardins et platebandes.

L’asclépiade commune se ressème facilement et a tendance à envahir un peu l’espace avec ses racines. Elle gagne donc à être laissée en pousses dans les fossés et aux abords de terrain. Vous savez, un seul mètre carré au fond de votre cour peut permettre à plus d’une douzaine de monarques de compléter leur cycle de reproduction.

D’autres variétés d’asclépiades conviennent davantage aux platebandes puisqu’elles s’étendent moins dans l’espace. Et comme le souligne le site espacepourlavie.ca : « Les femelles monarques pondent davantage en présence de plusieurs espèces d’asclépiades  », alors n’hésitez pas à varier vos semences! Informez-vous à votre pépinière ou en ligne.

Rôle d’autres plantes nectarifères

Autre astuce intéressante : mélanger les semences d’asclépiades avec des semences d’autres fleurs sauvages! En effet, la majorité d’entre elles sont nectarifères, c’est-à-dire qu’elles produisent du nectar. Ce liquide sucré est une nourriture très populaire pour différents insectes pollinisateurs. C’est le cas non seulement des monarques, mais également des abeilles, des fourmis et bien d’autres. Le service est donc double :  d’un côté, on nourrit les insectes qui s’y abreuvent et de l’autre, ces derniers assurent la reproduction des plantes par leur pollinisation.

C’est à vous de jouer!

Le meilleur temps pour planter l’asclépiade et les fleurs sauvages, c’est en mai ou en juin puisque celle-ci préfère les températures fraiches. À vos outils de jardinage, c’est à vous de jouer pour favoriser la survie de nombreux insectes dont les majestueux monarques!

Pensez au beau spectacle que vous offriront les envolées de monarques entre juin et septembre! Ce sera magnifique et bien impressionnant.

D’autres acteurs s’impliquent pour la survie des monarques

En août 2023, avec son projet L’Ultra Trail Monarque, l’ultra-marathonien Anthony Battah accompagnera les papillons monarques dans leur migration hivernale, du Canada jusqu’au Mexique. Son initiative audacieuse vise à attirer l’attention sur la menace existentielle qui pèse sur cet important pollinisateur qui nous rend lui-même de grands services! M. Battah parcourra ainsi à la course près de 60 km par jour pendant 60 jours pour un total d’environ 4 500 km.

La Ville a choisi d’appuyer son initiative et d’en faire la promotion. Si vous souhaitez vous aussi contribuer à sa collecte de fonds ou simplement en apprendre davantage, rendez-vous à ultratrailmonarque.com.